Thèmes et recherches
La recherche scientifique dans le PNGP : les tourbières du Parc, un œil particulier
Dans les limites du PNGP, il y a de nombreuses zones humides et tourbières qui peuvent être attribuées à différents habitats. La présence constante d'eau prive le sol d'oxygène et complique les échanges gazeux nécessaires à la vie des plantes. Seules celles qui se sont adaptées sont capables de survivre dans ces environnements particuliers. L'absence d'oxygène ne permet pas non plus à la matière organique de se dégrader, de sorte qu'année après année, les branches, les feuilles et autres tissus végétaux s'accumulent et se transforment, développant, bien que lentement, plusieurs mètres de tourbe. Les tourbières ont une importance écologique considérable, car elles représentent des vestiges des écosystèmes boréaux des Alpes, qui se caractérisent par une biodiversité très spécialisée et peuvent être considérés comme des îles à part entière dans les pâturages et les forêts alpines.
Les sécheresses et les vagues de chaleur de plus en plus fréquentes menacent la stabilité des tourbières et nuisent à leur état de conservation : une tourbière saine a une saturation en eau constante ; l'évaporation intense et la rareté de l'eau, en revanche, favorisent l'entrée d'oxygène qui entraîne la dégradation de la tourbe.